L'entrée de Nastali

Après que sa peut-être future maîtresse ai commencé à marcher seule, Nastali se contenta de marcher à ses côtés, doucement, tout en l'écoutant attentivement. Visiblement, sa psychiatre n'aura pas besoin d'elle pour marcher, et Nastali poussera sa peut-être future maîtresse dans son fauteuil roulant dès que celle-ci le désirera. Aussi, en réponse à son propos, Nastali ne s'approcha pas de sa maîtresse pour l'aider, tout en répondant simplement, dans un léger hochement de tête soumis, avant de répondre doucement.

-"Bien Madame. Comme vous le désirerez, Madame."

Quand la psychiatre lui exposa la théorie des cinq étapes du deuil, tout en ajoutant visiblement ce qu'elle pensait ce que Nastali avait ressenti lors du départ de son maître, Nastali se contenta d'écouter attentivement. En fait, elle reconnaissait avoir été désemparée, et ne pas savoir ce qu'elle pouvait faire, avant de rencontrer sa peut-être future maîtresse, mais elle ne se reconnaissait pas dans les autres phases. En fait, elle avait simplement perdu son ancien maître, et n'attendait que d'en trouver un autre. Mais sa peut-être future maîtresse ne lui demandant pas son avis sur la question, elle ne fit pas remarquer son étonnement dans ce "trou" de phases, et se contenta de marquer la réponse de la psychiatre avec un petit temps de silence, tout en hochant simplement la tête avec attention.

Après que celle-ci lui ai demandé de s'installer dans la voiture, et que Nastali prit bien soin de boucler sa ceinture, Nastali ne résista pas à l'envie d'en savoir plus sur les tâches qui l'attendaient chez sa peut-être future maîtresse.

-"Excusez-moi, Madame... Avez-vous d'autres esclaves à votre service, Madame? Quelles sont les tâches que vous voudrez dont je m'occupe, Madame, si vous me prenez, bien sûr, à votre service, Madame? Non pas que je ne sache pas tout faire, Madame, bien au contraire, Madame, mais c'est juste pour savoir par où commencer, Madame."

Le trajet était court et la circulation faible, aussi put-elle se permettre de répondre aux questions de sa passagère.

"Oh, j'ai un petit appartement, donc, pour le ménage, ce sera limité. Pour ce qui est des autres esclaves, j'en ai une, mais, elle ne sera pas là tout de suite... A son retour, je suis sure que vous vous entendrez à merveille cependant, et vous vous accorderez pour la répartition des tâches alors. Mais donc, ménage léger, déplacement en fauteuil, cuisine, avec ça, ce sera un bon début. Oh, et, comme t'es craquante, on couchera sans doute ensemble, mais ça..."

Un tournant et quelques mètres plus tard, elle se gara.

"Bon. On est arrivées. C'est l'appartement du rez-de-chaussée."

Puis sortant de la voiture à la suite de Nastali, elle la vérouilla, vérifia, puis ouvrit la porte de son appartement.

"Voilà, nous y sommes. Prends place, repère les lieux, et la salle de bain t'es toute ouverte. Je te dirais bien d'éviter de trop salir en chemin, mais après tout, c'est toi qui nettoiera..."

Dit-elle pour l'accueillir avant de troquer sa canne d'apparat pour sa canne d'interieur, et de se défaire de manteau et autres chaussures, avant de s'installer sur le canapé du salon.

Nastali enregistra simplement les tâches que lui confiaient sa peut-être future maîtresse afin de pouvoir s'y appliquer simplement. Elle vivait dans un appartement, ce qui signifiait que le ménage quotidient n'allait guère lui prendre plus de deux ou trois heures au maximum par jour. Il n'y avait pas de commis, aussi elle allait devoir cuisiner, mais cela ne la dérangeait pas. En ce qui concernait ses déplacements, elle trouvait parfaitement normal de s'y atteler. Restait simplement ce qu'elle entendait par coucher avec elle. Elle ne voyait pas très bien ce que cela voulait dire. Sa peut-être future maîtresse aurait-elle besoin qu'on la veille pendant son sommeil? Nastali ne porta aucun jugement à cette pensée - ce n'était pas sa fonction, après tout - et improviserait le moment venu.

Une fois arrivées à l'appartement, Nastali comprit que sa peut-être future maîtresse voulait qu'elle se lave, ce qu'elle comprenait parfaitement devant son état clairement pas présentable. Mais, avant de se diriger doucement et dans un silence étonnant jusqu'à la salle de bain, elle se dût de demander doucement à la psychiatre une utilité évidente.

-"Excusez-moi, Madame, mais pourriez-vous, s'il vous plaît, m'indiquer ma future chambre, Madame? Je n'ai que ces vêtements, et ils ne conviennent guère à votre statut social, Madame. Ne vous dérangez pas pour cela, Madame, j'irai les chercher de moi-même, Madame, si vous le permettez, Madame.."

Décidément, la docilité de Nastali était une bénédiction. Et c'est avec un sourire certain qu'elle répondit simplement à sa question:

"Alors, c'est par là, et à droite dans le couloir de gauche. En face c'est ma chambre, quant à la salle de bain, c'est cette porte là. Et là, c'est la cuisine. Par contre, je n'ai pas vraiment de vêtements pour toi. Peut-être que ceux d'Alyna pourraient t'aller à la rigueur... Mais elle doit être plus petite que toi."

Puis après avoir marqué une petite pause, elle rajouta:

"On fait à peu près la même taille cependant, donc, à voir, en dernier recours, si tu demandes très gentillement... Oh, oui, à ce propos. Je vois ton caratère, tout ça, donc, n'hésite pas à demander. Et si je réponds non avec un petit sourire, ça veut dire que oui, mais à condition que tu me supplies en les règles. Parce que tu vois, j'aime bien sentir que je suis une maîtresse, et ça passe beaucoup par les esclaves ce sentiment, forcément. Tu sais quoi faire pour me faire plaisir donc. Et si tu veux m'emmerder par contre, ne pose pas les questions qui pourraient te gêner. Tu vois, j'aime beaucoup donner de mon savoir, faire comprendre, tout ça... Alors n'hésite pas à poser toutes, toutes, toutes les questions qui te pèsent, au pire, si certaines me gênent, je te le dirais sans te gronder."

Elle s'installa alors plus confortablement, defaisant l'un des boutons de son chemisier avant de s'allonger sur le canapé, regardant le plafond en rajoutant ultimement:

"Tu vois, je suis pas si terrible qu'au premier abord"

Nastali écouta attentivement sa future probable maîtresse, en réfléchissant rapidement à ses désirs. Si elle avait bien compris, elle aimait être suppliée, et elle aimait qu'on lui pose des questions, qu'on les trouve gênantes ou non, car cela lui procurait beaucoup de plaisir. Et, visiblement, elle voulait aussi qu'elle la supplie immédiatement, pour avoir des vêtements qui lui vont, avant de pouvoir se laver. Et, visiblement, elle voulait aussi qu'elle lui demande tout ce qu'elle ne comprenait pas. Aussi, Nastali décida de s'y soumettre, si tels étaient les désirs de sa future probable nouvelle maîtresse.

Aussi, elle lui fit une profonde révérence délicate et charmante, avant de demander tout doucement à la psychiatre.

-"Madame, serait-il possible, si vous l'acceptez, bien entendu, Madame, de me prêter l'un de vos vêtements? Je ne voudrai pas vous faire honte avec une tenue qui ne soit pas appropriée à votre statut sociale, Madame. De plus, cela me permettrait d'entrer à votre service plus rapidement Madame, et de vous servir au mieux selon tout vos désirs, Madame, si vous me le permettez, Madame."

Nastali voyait mal comment elle pourrait être plus gentille que cela juste en parlant. Et, doucement, elle posa la question qui lui trottait dans la tête depuis quelques minutes.

-"Excusez-moi de nouveau, Madame, mais qu'entendez-vous par coucher avec vous, Madame? ... Excusez moi Madame, cela ne me paraît pas choquant, mais c'est juste que je ne comprend pas ce que vous voulez dire, Madame..."

Rosa tapota une main sur l'autre, ainsi allongée, en répondant à Nastali, d'un ton plutôt sec:

"Nastali ma chère. Déjà que je suis assez généreuse pour te prêter de MES vêtements, et te faire dormir sous mon toit, tu n'espères pas en plus me les demander ainsi souillée. Tu ne voudrais pas en plus les mettre avant de te laver, pour les essayer ou va savoir quoi..."

Puis, reflechissant un instant à sa prochaine réponse en agitant les orteils encore dans ses bas, elle dit ensuite:

"Allons allons Nastali, tu crois encore à toutes ces histoires de petite graine, de choux, et de roses? Si c'était le cas, il y aurait vachement plus de gamins en campagne ma petite. Nan, c'est une question de frottement, de caresse, de tripotage, et comme ça fait du bien, même quand on ne veut pas avoir un sale gamin sur les bras, rien n'empêche un peu de tripotage par ci par là... T'as qu'à t'amuser avec le pommeau de douche pour avoir un premier aperçu, mieux vaut commencer par découvrir par soi-même, c'est plus sain."

C'était sans doute flou, mais, la piste sur laquelle elle l'avait mise pourrait se révéler amusante, sait-on jamais.

"Enfin tu comprendras bien assez vite de toute façon, pour l'heure, qu'importe ce que tu vas y faire, file sous la douche, ne ferme pas à clé car tu n'as pas à m'interdir l'accès à quoi que ce soit, et considère que toute la crasse que t'as accumulée c'est la trace de ton passé. En clair, entres en m'appelant madame, et sors en m'appelant maîtresse... Même sans les papiers, autant commencer tôt les bonnes habitudes."

Nastali écouta les explications de sa, cette fois c'était officiel, nouvelle maîtresse, mais, à vrai dire, elle ne comprenait vraiment pas de ce dont elle voulait parler. Quelle était cette histoire de campagne, de caresses, de gamins et de pommeau de douche mélangé? Non, vraiment, elle ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire. De toute façon, visiblement, elle lui expliquerait plus clairement plus tard, elle verrait bien. C'est alors qu'elle reçue son premier ordre explicite: celui de se laver, et de l'appeller Maîtresse en revenant. Bizarrement, Nastali se sentie alors, en quelque sorte, heureuse. Elle venait de retrouver un repère dans sa vie, et c'est ce qu'il lui fallait absolument. Aussi, d'une voix qui résonnait de bonheur et de soumission, Nastali fit une révérence profonde à sa nouvelle maîtresse, avant d'ajouter simplement.

-"Oui Madame. Comme vous voudrez Madame."

Et, sur ces mots, elle entra dans la salle de bain, sans fermer la porte comme il lui était demandé, et se déshabilla. Elle plia soigneusement ses vêtements totalement défréchis et commença à se laver les dents du mieux qu'elle pouvait. On lui avait toujours dis qu'une bonne hygiène dentaire était importante, aussi essayait-elle d'en prendre bien soin.

Lorsqu'elle eu fini, elle décida qu'il était temps de prendre une bonne douche décrassante. Malgré ses précautions, elle était loin d'être propre, l'eau de la rivière n'étant pas d'une qualité exceptionnelle, et l'impossibilité de prendre un bain - elle ne savait pas nager - l'empêchait de se laver aussi correctement qu'il le fallait. Elle se glissa donc dans la douche, et, au contact de la douceur de l'eau chaude qui coulait, Nastali se détendit tout d'un coup. Elle avait l'impression de ne s'être jamais aussi bien sentie de sa vie, et eu l'impression de vouloir, un instant, rester éternellement ici, mais cela n'était pas convenable. Aussi, méticuleusement, elle commença à se laver tout le corps, des pieds à ses longs et doux cheveux, tout en se demandant ce qu'un pommeau de douche pouvait avoir comme rapport avec des graines et des enfants.

Décompressant de sa soirée, Rosa resta ainsi allongée encore quelques petites minutes, avant de se lever pour se diriger vers sa chambre dans un premier temps. Elle opta pour une tenue plus décontractée, laissant chemisier, soutien gorge, bas, jupe et tailleur au profit d'un débardeur simple mais toujours efficace, et de sa culotte.

Puis, toisant un placard, puis un autre du regard, elle s'en retourna en fin de compte vers la chambre d'en face, pour sortir de la commode d'Alyna des dessous simples, d'un blanc immaculé.

Elle finit par lâcher ses cheveux, et, ces vêtements sous le bras, ouvrit l'air de rien la porte de la salle de bains, pour poser lesdits vêtements (un poil trop petits, tu t'en rendras compte en les mettant) sur le lave-linge. Puis se mit devant le miroir pour se démaquiller, tout en gardant un oeil plus qu'attentif à la douche de Nastali, restant néanmoins silencieuse...

Et elle le resta lorsqu'une minute plus tard, pendant ledit démaquillage, elle ouvrit la porte de la cabine de douche, et tint sans forcer le poignet de Nastali tenant le pommeau de douche, pour l'abaisser jusqu'au niveau de son entrejambe, avant de refermer la cabine pour reprendre son démaquillage, toujours silencieuse, comme si ne rien n'était.

Nastali se lavait avec simplicité lorsqu'elle entendit la porte de la salle de bain s'ouvrir. Elle se doutait qu'il s'agissait de sa nouvelle maîtresse, mais cela ne la gênait pas le moins du monde. Quand elle était jeune, elle devait partager la salle de bain avec nombre d'autres esclaves, aussi la nudité d'une autre ou être elle-même nue devant une autre femme ne la dérangeait pas. Elle finissait de se laver lorsque la porte de la douche s'ouvrit devant sa maîtresse, qui, doucement, lui mit le pommeau de douche au niveau de son intimité, avant de la refermer sans un mot. Nastali fronça alors les sourcils. Sa maîtresse trouvait-elle qu'elle était encore sale ici? Aussi, méticuleusement, elle se releva complètement, sans mot dire, avant de finalement couper l'eau. Elle avait tellement frotté son corps qu'elle en avait un peu mal, et était désormais parfaitement propre. Elle ouvrit alors la porte de la douche, doucement, avant de plonger dans une douce révérence envers sa maîtresse, sans le moindre étonnement.

-"Maîtresse..."

Nastali attrappa alors une serviette prévue à cet effet, et s'essuya simplement dans la douche pour ne pas salir partout, devant le regard de sa maîtresse, qui pouvait admirer son corps d'une blancheur éclatante et totalement imberbe, d'une beauté insaisissable.
Une fois terminée, elle se dirigea simplement vers les vêtements qui étaient préparée pour elle, et essaya de les enfiler. Malheureusement, ceux-là était quelques peu petit pour elle, malgré sa mince silhouette, si bien que sa poitrine était légèrement ressortie, et sa culotte la serrait, laissant apparaître une partie de ses fesses et la partie extérieure de son intimité. Un peu dérangée, Nastali s'inclina doucement devant sa maîtresse, avant de demander lentement.

-"Maîtresse? Ces vêtements sont trop petits, je crois, maîtresse..."

Après s'être passé un ultime coup d'eau sur son visage, à présent exempt de tout artifice, Rosa se retourna, une main en appui sur l'évier, vers Nastali, qui venait de l'appeler maîtresse, ce qui lui arracha malgré la déception de sa tentative de stimulation sous la douche, un petit sourire.

Elle regagna le salon où elle put voir l'effet des vêtements trop petits sur Nastali. Et à sa remarque, répondit, en souriant:

"J'avais donc eue le bon coup d'oeil, Alyna a une taille un peu plus petite que toi. Mais tu sais que faire pour être plus à l'aise, pas vrai? Sinon, je te laisse reflechir à la question. Oh, et, ramènes-moi un verre de nectar de poire, compartiment de bas du frigidaire, et les verres sont dans le placard au dessus de l'évier."

Puis, croisant les jambes sur la table basse en verre, elle rajouta, plus à l'adresse d'elle-même que de Nastali:

"Pourquoi est-ce que les esclaves ne peuvent avoir que deux options au maximum parmi les trois: perspicacité, docilité, et réactivité?"

Non sans un soupir...

Aux paroles de sa maîtresse, Nastali réfléchit rapidement. Visiblement, elle attendait qu'elle la supplie de lui prêter certains de ses vêtements, afin d'être plus à l'aise, et Rosa voulait un verre. Elle considéra que le verre était un ordre prioritaire, et, dans les vêtements qu'elle portait, elle se dandina du mieux qu'elle pouvait jusqu'à la cuisine, prit un verre qu'elle lava soigneusement, avant de plier les genoux délicatement afin de ne pas trop se faire martyriser par ses vêtements. Elle récupéra la bouteille, la remplit rapidement sans en perdre une goutte, rangea la bouteille et se dandina à nouveau jusque dans le salon jusqu'à sa maîtresse, avant de lui présenter son verre en s'inclinant doucement.

-"Voila votre verre, Maîtresse..."

Puis, lorsque sa maîtresse prit enfin son verre, elle tomba légèrement à genoux devant elle, baissant doucement la tête, avant de parler de sa douce voix agréable.

-"Maîtresse, pourriez-vous me prêter quelques uns de vos vêtements, s'il-vous-plaît Maîtresse? Ceux-ci sont vraiment trop petits et me font mal, Maîtresse..."

En fait, Nastali n'était pas très adroite à supplier une personne. Elle n'y était pas habituée.

Rosa prit le verre sans un merci. Après tout, c'était son travail désormais, tout simplement. Le sirotant, elle écoutait Nastali demander ce qu'elle voulait... Puis lui donna une petite tape sur le sommet du crâne.

"Nastali ma petite, le problème avec ta "supplique" est que si j'y accède, je te rends un service. La preuve en est l'expression "s'il vous plait" que tu emploies. Reflechis à ce que ça veut dire. S'il vous plait. Si ça vous plaît, sinon, tant pis. Ca me laisse entièrement le choix, et ce choix est fait. Mais plus embêtant, ça laisse sous-entendre que des fois, tu ne me laisses pas le choix. C'est très provoquant de ta part, et c'est normal que tu aies mal, tu comprends?"

Lui dit-elle en prenant un air plutôt dédaigneux. Puis elle reprit:

"On parle de supplique, pas de demande, je te le rapelle. Et surtout, on parle de me faire plaisir à moi avant tout. Ca ne me couterait rien de te filer mes vêtements, mais, je veux ressentir que ça te fait plaisir que j'accède à ta demande. Pas un simple petit plaisir de rien du tout évidemment, mais quelque chose de plus intense. Je veux ressentir de la passion dans notre relation. Pour que ce petit prêt ne soit pas simplement l'image du fait que tes vêtements sont trop petits, et donc, que je t'en prête des plus adaptés, mais que tu sentes vraiment ma présence auprès de toi. Et que ça te remplisse totalement de joie."

Puis posant son verre avant de croiser les bras derriere sa tête, elle rajouta:

"Evidemment, pour un tel résultat, il faudrait générer avant tout du désespoir... Peut-être qu'une nuit dans cette tenue te ferait mieux comprendre mes désirs en fait..."

Un sourire mutin aux lèvres.

Sa maîtresse ne la remercia pas pour le verre, et cela ne choqua pas du tout Nastali. Elle était sa maîtresse, et elle était son esclave. Elle n'avait pas à la remercier pour cela. Cependant, les paroles de sa maîtresse la firent souffrir. Visiblement, cela n'allait pas être simple, au début, de lui plaire complètement. On lui avait toujours dit, de la part de nouveaux arrivants, que les premiers jours étaient difficiles. Elle espérait qu'elle s'y habituerait vite, car ce qu'elle ressentait à cet instant était horrible. Cela lui faisait vraiment mal, et elle sentait son corps compressée dans ces vêtements trop petits pour elle. Au point que Nastali écrasa une larme, avant de baisser la tête et de redemander d'une voix cassée.

-"Maîtresse... C'est douloureux... Si douloureux... Ca fait mal..."

"Voilà qui est déjà mieux... Je savais que tu apprenais vite."

Elle lui sourit, puis l'effleura tranquilement de deux doigts, qu'elle amena jusque sous l'élastique de sa culotte, pour visiblement commencer à l'ôter...

"Mais, la nuit est encore jeune, et tu souffriras un peu pour m'amuser, comme ça, gratuitement."

Ajouta-t-elle cependant, en faisant claquer l'élastique de la culotte avant de reprendre sa place.

"Je t'aime beaucoup et tes débuts sont prometeurs. Trop prometeurs pour que j'en perde une miette... Continue ainsi Nastali, tu commences seulement à égayer ma soirée qui avait pourtant si mal commencée"

Puis, semblant ne plus guère considérer la souffrance de son esclave, elle décroisa les jambes, puis demanda, l'air de rien, d'un ton guilleret même:

"Tu sais masser les pieds?"

Quand sa maîtresse passa deux de ses doigts sur son corps, Nastali sentit un frisson la parcourir. Sa maîtresse était si... Dominatrice... Qu'elle se sentait perdue sous ses caresses. Quand celle-ci souleva légèrement l'élastique de sa culotte, Nastali respira légèrement. Cet espace la soulageait légèrement, lorsque, soudainement, elle relacha l'élastique qui claqua contre son bassin, lui arrachant un tout petit cri.

-"Aie..."

Visiblement, sa nouvelle maîtresse aimait beaucoup la martyriser. Mais si elle devait souffrir tout cela, alors elle le souffrirait. Elle était son esclave, après tout. Et, aux paroles encourageante de sa maîtresse, Nastali répondit timidement et même légèrement craintivement.

-"Bien, maîtresse..."

Quand Rosa Rosado lui demanda si elle savait masser les pieds, Nastali, doucement, répondit de sa voix soumise, tout en lui prenant doucement les pieds entre ses petites mains.

-"Oui, Maîtresse..."

Tout en massant doucement et agréablement les pieds de sa maîtresse, Nastali ressentait la souffrance de ses sous-vêtements qui la compressait terriblement. La souffrance se lisait sur les traits de son visage, mais elle réussissait à ne plus pleurer, pour l'instant. On s'habitue toujours à la douleur.

Rosa se pencha un peu en avant et tendit les bras pour se saisir d'une main de son verre, et de l'autre, d'une paire de lunettes, puis d'un livre après les avoir enfilées. Et c'est donc avec un dédain clairement affiché qu'elle commença à lire tranquilement, pendant de longues minutes, avant de dire, sortant l'air de rien:

"Dis-moi quand tu te seras habituée à la douleur. Il faudra que je trouve un moyen de la raviver alors... Si tu as une idée évidemment..."

Car pour Rosa, la vraie douleur ne pouvait qu'être psychologique. Le but était non pas de lui faire mal avec des vêtements trop serrés, mais de la forcer à s'autoflageller, en quelque sorte, simplement la faute aux ordres... Outre l'amusement celà dit, ça prouverait à quel point elle était docile.

Elle n'avait donc plus qu'à attendre, en lisant ce roman de science fiction quelconque, sans faire la moindre allusion au massage de pied qu'elle trouvait très bon au demeurant.

Nastali massait de son mieux les pieds de sa nouvelle maîtresse, souffrant terriblement dans ses habits trop petits pour elle, tout en se sentant, en quelques sortes, humiliée du peu de considération que sa maîtresse lui accordait, du plaisir visible qu'elle retirait de la voir souffrir. Cela la blessait terriblement, et, elle avait du mal à supporter toute la douleur qui refluait en elle. Toutes ses pensées lui arrachèrent de nouvelles larmes, tout en baissant la tête et fermant les yeux, tout en continuant à la masser. Tout cela était vraiment, vraiment insupportable. Sans doute est-ce ce qu'elle méritait, au fond, pour ne pas être allée au marché des esclaves directement après que son ancien maître soit parti.

Quand sa maîtresse lui demanda de la prévenir quand elle se sera habituée à la douleur, pour pouvoir la raviver par la suite, Nastali se sentit encore plus affligée par tout cela. Décidément, c'était difficile de résister à sa maîtresse, si dominatrice, de façon si écrasante.

-"Ou... Oui, Maîtresse..."

Brusquement, Nastali se rendit compte qu'elle prenait même du plaisir à se sentir aussi soumise. Et cela était entre une douleur immense, une souffrance écrasante, et un plaisir qui la comblait au plus profond d'elle-même.

Restant tranquilement ainsi, bien installée, appréciant totalement la situation, Rosa resta ainsi pendant presque une demi-heure. Puis, posant le livre ouvert à la page où elle l'avait laissée sur la table, elle regarda Nastali, puis soupira.

"Nom d'un cageot... Je m'ennuie autant que devant un cageot de pommes."

Dit-elle, avant d'agiter les orteils. Elle regarda aux alentours, puis, revenant auprès de son esclave:

"Heureusement que tu es là pour me distraire Nastali, sinon, j'aurais vraiment passée une soirée terrible... Tu peux arrêter de me cajoler les petons."

Elle ramena ses pieds à elle, peinant un peu pour sa jambe droite, puis elle se réinstalla presque allongée, juste une jambe trainant au sol.

"Approche Nastali, reste à genoux ou assise à mes côtés, et parles-moi de n'importe quoi. De toi, de moi, de nous, ou de cageots, ça importe peu."

Pendant une longue demi-heure, Nastali continua à souffrir silencieusement , non plus pour ses vêtements trop sérrés, mais à cause des crampes que lui provoquait ce massage constant des pieds de sa maîtresse. Serrant les dents, elle continuait du mieux qu'elle pouvait, se retenant avec difficulté de remuer ses mains rapidement pour faire passer la douleur qu'elle ressentait dans ses pauvres petits poignées. Enfin, quand sa maîtresse lui demanda d'arrêter, Nastali se sentit... Soulagée. Elle posa ses mains à plats sur ses genoux, tout en restant auprès de sa maîtresse de façon à se montrer aussi soumise qu'elle l'était.

Cependant, elle resta tout d'abord silencieuse devant la demande de sa maîtresse. Puis, réfléchissant, elle ne trouva qu'une seule chose à répondre à ce qu'elle lui avait demandé, d'une voix timide et frêle.

-"Je... Je n'ai plus mal, maîtresse..."

Souriant interieurement, Rosa prit néanmoins un air outré, tournant la tête vers Nastali en lui faisant des gros yeux.

"Tu te sers d'un ordre précédent pour en ignorer un autre? Me manipule, moi? J'ose espérer que tu as honte!"

Haussant légèrement le ton, elle se redressa un peu pour se retrouver assise, et toisa sa possession et, appuya avec force sur sa cuisse avec sa canne à portée de main, tout en lui disant:

"N'espère cependant pas t'en tirer comme ça, vouloir echapper à une punition n'en apporte qu'une nouvelle."

Puis ramenant sa canne à elle, elle prit un air des plus autoritaires en lui disant, d'un ton froid, sec et cassant:

"Tu peux encore me prouver que tu es obéïssante, et te faire mal toi-même. Et sois convainquante et créative, ou alors, je pourrais ne pas être aussi clémente que prévu... N'oublie pas que les papiers ne sont pas encore signés. Et tu n'aimerais pas te faire jeter à nouveau comme une malpropre, pas vrai?"

Quand sa maîtresse se mit à lui crier dessus, Nastali se recroquevilla légèrement sur elle-même, se mettant à pleurer à chaude larme. La douleur l'avait tellement submergée qu'elle ne la sentait plus vraiment, mais elle ne supportait pas l'idée de ne pas satisfaire sa maîtresse. Aussi, elle se laissait maltraiter ainsi, tout en écoutant les paroles de sa maîtresse. Trouver une punition d'elle-même? Nastali avait beau y réfléchir, aucune idée n'émergeait de sa tête... Seulement des larmes en grand nombre, des pleurs et des petits gémissements de douleur. Ne pouvant supporter un tel silence, Nastali finit par avouer simplement la vérité qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même.

-"Je... Je suis désolée, maîtresse. Je ne sais pas quoi faire pour vous satisfaire, Maîtresse! Pardonnez-moi, Maîtresse!"

Tout en prononçant ses paroles, elle savait que sa nouvelle maîtresse allait continuer dans cette torture, ce qui la faisait souffrir d'autant plus - et lui donnait encore plus envie de pleurer.

Rosa secoua sa tête comme avec dépit, puis lui parla, posément.:

"Nastali, Nastali, Nastali... C'est encore un ordre auquel tu te soustrait là. Tu te rends compte de ça j'espère?"

Prenant un air faussement compatissant, elle tendit sa main vers son menton pour relever sa tête et lui parler les yeux dans les yeux

"J'ai beaucoup d'espoirs en toi Nastali, mais, tu m'as dit que tu savais faire plein de choses, et je constate que soit ce n'est pas le cas, soit tu ne fais pas les actes délibérément... Pourquoi Nastali, pourquoi prends-tu untel plaisir à faire du mal à celle qui t'as accueilli sous son toit? Tu es donc si interieurement frustrée d'être née esclave que tu veux me dominer par tes ruses fourbes? Je te croyais moins... Maléfique pourtant."

Rosa, dans un mouvement faussement triste, baissa la tête et la prit entre ses mains, avant de dire, d'une voix basse:

"Fais ce que tu veux, apelles-moi même madame si ça te chante, prends mes vêtements et dors dans ma chambre, on n'est plus à ça près hein? Moi, je dois reflechir..."

Devant les reproches de sa maîtresse, Nastali sentit une immense tristesse et une immense angoisse l'envahir. Sa maîtresse lui faisait clairement comprendre qu'elle était très loin de la satisfaire comme une esclave digne de ce nom le ferait, et cela la faisait terriblement souffrir. Et cela la fit à nouveau pleurer, et baisser le regard alors que sa maîtresse la regardait droit dans les yeux.

-"Je... Je suis désolée, maîtresse! Je ne sais pas faire ce genre de choses... On ne m'a jamais apprit, Maîtresse! J'ignorai même que cela existait, Maîtresse... Je ne suis pas maléfique, maîtresse! Je... Je ne sais pas faire tout ça... Je suis vraiment désolée, maîtresse..."

La voix aigüe et les traits du joli visage de Nastali exprimait toute la souffrance qu'elle ressentait à l'instant. Elle en était arrivée à se remettre en question, de se mépriser, même. Elle n'arrivait pas à satisfaire correctement sa maîtresse, et cela la faisait horriblement souffrir. Et devant l'air tellement déçu de sa maîtresse, Nastali sentit sa voix mourir dans sa gorge. Elle ne savait vraiment plus quoi faire, aussi resta-t-elle là, prostrée, tout en se demandant si elle devait suivre les indications de sa maîtresse à la lettre pour continuer à la décevoir ou si elle devait rester sans rien dire, mais ce qui risquait de la décevoir d'autant plus.

Après un nouvea soupir, Rosa releva la tête, sans un nouveau regard vers Nastali, pour prendre son livre, et se remettre à lire, dans un silence écrasant.

Ce fut ainsi près d'une nouvelle vingtaine de pages qui passa, puis, dédain plus poussé encore, prenant la télécomande, elle se mit à regarder la télé, un temps. Une heure au total, qu'elle prit ainsi sans considérer l'existence même de son esclave, en apparence en tout cas.

Puis, eteignant le poste, elle prit sa canne et se leva, toujours sans un mot pour se rendre à pas lents dans sa chambre, régler le réveil à une heure particulièrement tôt, histoire de rendre une visite nocturne à Nastali... L'idée trottait dans la tête, aussi se mit-elle à préparer ce qui pourrait être mis à profit, non sans un sourire coquin au visage.

Lorsque tout fut fait, elle se glissa sous ses draps, pour un sommeil court... Donnant sur un réveil qui promettait d'être amusant.

Nastali était restée ainsi, sans un mot, horrifiée par tout ce qui venait de se passer dans la soirée. Elle ne savait pas que la vie pouvait être si cruelle, et cela l'horrifiait terriblement. Et, visiblement, elle avait tellement déçue sa maîtresse qu'elle avait décidé de la repousser et de l'ignorer totalement. Aussi, Nastali avait décidé de rester à ses côtés, attendant son futur ordre qui finirait bien par venir, lorsque sa maîtresse éteignit la télé, s'étira et se leva, avant de se diriger dans sa chambre... Et ferma sa porte.

Troublée devant une telle attitude, Nastali sécha les larmes qui coulaient encore à ses yeux, et, silencieusement, alla dans sa chambre, sans fermer la porte, avant de se coucher telle quel dans son lit. La nuit était froide, aussi ramena-t-elle tout de même la couverture sur elle, mais la douleur lancinante de son corps, due à ses sous-vêtements trop serrés, l'empêcha de dormir pendant une bonne heure. Au bout de ce laps de temps, épuisée, Nastali finit tout de même par s'endormir tristement...

» Nastali Galiana