Petite neko a vendre!!

Une petite neko dormait paisiblement dans une cage de fer, suspendue au dessus du sol, dans les premiers rayons de l'animalerie de la ville d'Olphéra. Cela faisait déjà quelques jours qu'elle était ici, après être passée d'animaleries en animaleries, elle avait atteri ici. Pour elle, ça ne changeait pas grand chose a part que cette ville était plus grandes que les autres qu'elle avait pu connaitre, et qu'il y avait beaucoup d'hybrides, des gens aux particularités physiques spéciales, comme son père. La neko, nommée Lucy, avait plutôt de la chance par rapport aux autres. Les gérants de la boutique d'animaux avaient remarqués qu'elle était de nature innofensive, et qu'elle jouait dans sa cage au lieu de crier, elle ne s'était même pas battu quand on l'avait emmenée ici, contrairement a beaucoup d'autres nekos qui eux, étaient distants, voire agressifs, et qui du coup, se faisaient battre a chaque instant, contrairement à Lucy.

La jeune femme-chat finit par se réveiller, elle s'étira et bailla, un baillement mélangé a un miaulement de chat, puis, elle s'asseya dans sa cage, et se mit a jouer avec sa queue et ses oreilles. Quand elle était arrivée dans l'animalerie, elle était sale et mal habillée, pourtant, elle était très mignonne, alors un vendeur, qui avait des idées mieux placées que ses collègues, lui avait fit prendre une douche rapide, froide, mais ça restait une douche, puis, il l'avait habillée. Enfin, si on peut appeler ça habiller.... Car il lui avait fait mettre une jupe en cuir noir qui remontait au dessus des genoux, et qui était fendue, laissant voir une petite partie de ses parties intimes, il lui avait ensuite ordonné d'enfiler un dos-nu blanc moulant au niveau de la poitrine, qui remontait au dessus du nombril, et laissait voir le papillon bleu tatoué dans son dos. La neko avait fait ce qu'il demandait, étant de nature soumise et ne voulant pas s'attirer d'ennuis.

Revenons maintenant au présent. La petite jouait donc avec ses oreilles et sa queue, revêtant un joli sourire qui illuminait son doux visage de félin humain. Rien qu'en la voyant, on devinait qu'elle serait de bonne compagnie, mais en ce moment, elle pensait a bien des choses. Elle se disait qu'après tout ce qu'elle avait pu vivre, elle essaierait d'opposer résistance aux humains qui allaient trop loin a son gout, mais au fond d'elle, elle savait bien qu'elle finirait, à un moment ou à un autre, par fléchir. Maintenant, reste a savoir si un humain voudrait bien d'elle ici... Elle poussa un petit miaulement, qui attira l'attention d'un vendeur, revenant de battre un neko, il était plutôt énervé, et ça se sentait:

"Quesque tu veux, neko?!

-monsieur, je veux jouer, vous avez un jeu pour moi?"

Elle le lui avait demandée en faisant des yeux de chien battu, trop mignon, et sa voix était douce et féminine comme les pétales d'une rose. Le vendeur, charmé un peu, rougit mais toussa pour dissimuler son gène, il partit dans la réserve et revint quelques instants plus tard avec une pelote de laine, qu'il lança a la neko, elle l'attrappa, toute joyeuse:

"Mercii monsieur!"

Et elle se mit a jouer en silence avec. Elle pouvait être très discrète si elle le voulait, bien que la plupart du temps, ça soit l'inverse. Elle joua une bonne heure avec, voire plus peu être, le soleil était a présent bien levé, et quelques rayons réussissaient a entrer a travers les volets mi-ouverts de la boutique, qui venait également d'ouvrir ses portes. Et en revenant à Lucy, elle s'était bien amusée, mais elle était un peu maladroite, et s'était emmelée dans la pelote de laine, totalement défilée a présent. Elle ria un peu elle même de sa propre petite "bétise", qui n'en était pas vraiment une, et elle commença tant bien que mal a s'en défaire, quand soudain, ses oreilles se levèrent bien droite sur son crâne, quelqu'un qui n'était pas un vendeur approchait de sa cage de fer, elle se retourna alors.

Le printemps était à présent bien installé et le retour du soleil était également synonime de chaleur. Le pollen des plantes irritait bien des alergiques. Lannovar s'était levé aux aurores pour finir de mettre au point une invention destinée autant à la traque qu'aux loisirs, c'est à dire des ailes mécaniques. Un sacré boulot, la création de capteurs permettant de faire bouger l'engin par simple pensée était très compliqué. L'inventeur avait mis toute la matinée à s'occuper de cette machine.

Il prit le temps de manger avant de décider d'aller s'acheter une neko. Mais bon, il lui faudra attendre que sa montre indique quinze heures pour y aller, heure de la réouverture de l'animalerie pour l'après midi. Lannovar se remit donc au boulot en attendant. Quand l'heure arriva, il alla prendre son manteau et sortit de chez lui en prennant sa voiture, car l'animalerie n'était vraiment pas la porte à coté.Le jeune homme avait de la chance car il trouva une place juste devant la boutique. Il sortit de son véhicule et le verrouilla grace au système infrarouge qui bloquait la porte. Quand ce fut fait, il entra dans l'animalerie.

Ce fut immédiatement un concert de cris, de gémissements, de supplications, de miaulements, de pleurs... Les neko fesaient cette comédie essentiellement pour se faire acheter. Un vendeur énervé en calmait certains mais il y en avait trop pour qu'il s'occupe de tous les neko. Lannovar resta impassible devant la comédie de tout ces semi-humains en cage.

Il en observa certains rapidement avant de s'arrêter devant une cage dont l'occupante était la seule à ne pas user de talents de comédienne. Elle se tourna vers lui quand il s'arrêta devant sa prison. La jeune fille devait avoir quinze ou seize ans. Elle était plutôt jolie. Il s'adressa à elle avec gentillesse.

Comment appelles tu ? Veux tu que je te sortes de là ?

Il avait conscience que se faire acheter par quelqu'un était assez humiliant. Mais elle risquait de tomber sur un maitre sadique, bête et méchant. Il serait vraiment dommage qu'elle tombe entre de mauvaises mains. Elle semblait assez intelligente. Il remarqua que ses vêtements étaient assez provocants. C'étit sûrement les vendeurs qui lui avaient fait mettre ces fringues pour qu'elle soie plus facile à vendre.

Lucy, toujours emmelée dans sa pelote de laine déroulée, observa l'humain qui s'approchait d'elle. Il était plutôt grand, portait un grand manteau et avait sur lui surtout des vêtements de couleurs foncées. Mais malgré cet accoutrement que peu de personnes arboraient, préférant les couleurs et être a la mode, cet homme avait l'air assez gentil, surtout pour un maitre. Il s'adressa gentiment a Lucy, lui demandant son nom et si elle voulait qu'il la sorte de là. La neko lui souria alors, sa queue battant de droite a gauche derrière elle. Elle lui répondit alors, de sa voix a la fois légèrement enfantine, mais douce et féminine magré son jeune âge:

"Bonjour monsieur, moi je m'apelle Lucy, et je n'ai pas de nom, enfin je ne m'en rapelles plus. Et je voudrais bien sortir si vous le voulez, mais, je me sentirais un peu coupable, il y a tellement de nekos très gentils et si jeunes ici..."

A ces mots, Lucy avait regardé quelques jeunes nekos, mâles et femelles, pleurant dans leur cage, étant tout agés de dix au maximum, c'était des petits nouveaux, et il parait qu'avant, leur parents ainsi qu'eux mêmes étaient libre, il était donc compréhensible qu'ils aient peur. Puis, la jeune femme-chat retourna son regard vers l'humain, et reprit:

"Mais je n'ai rien a dire, c'est a vous de décider de ce que vous voulez. Dites, monsieur, est ce que je peux connaitre votre nom moi aussi?"

La neko souria de nouveau, ses sourires n'avaient rien de jeu de comédie ou autre, c'étaient tout simplement des sourires sympathiques et sincères, comme l'était le caractère de Lucy. Ce qui pouvait être étonnant, c'est qu'elle soit aussi calme et joyeuse malgré d'être enfermée dans une cage de fer, et de recevoir l'humiliation d'être vendue à autrui, mais elle était habituée, et pour tout dire, elle s'en fichait un peu, cette jeune fille-chat vivait au jour le jour, sans se soucier du lendemain. En attendant la réponse de l'humain, elle se mit a bouger un peu pour se dépetrer de ses fils de laine. Elle finit par y arriver, en tranchant quelques morceaux avec ses griffes de jeune chatte, ou plutôt de fille-chat.

La jeune fille-chat s'était enroulée dans la pelote de laine avec laquelle elle jouait. Cela ne l'étonna pas, les chats aimaient beaucoup s'amuser avec ce genre de chose. Il ne s'inquiétait pas pour la petite demoiselle, elle était capable de se libérer très facilement grace à ses griffes. Il était vrai que le jeune homme s'habillait toujours de noir mais le plus souvent, on voyait au premier coup d'oeil qu'il était quelqu'un de gentil. Chose qui n'échappa pas à la jeune neko. Elle lui souria quand il lui posa ses questions. La demoiselle était mignonne. Elle lui donna sa réponse sur un ton presque enfantin. La jeune fille-chat avait tout à fait raison de se senti coupable de laisser ici tout ces autres neko. Mais malheureusement, Lannovar n'avait ni l'argent, ni l'espace nécessaire pour les acheter et les loger. Et cela, la jeune Lucy devait bien s'en douter. Elle lui demanda son nom.

Je suis Lannovar.

Lucy souria de nouveau, cela se voyait qu'elle ne jouait pas la comédie en fesant cela. Le jeune homme savait reconnaitre ce genre de choses. En effet, il fut un peu étonné par le fait que la demoiselle ne montre pas de signe de peur ou de stress. Elle semblait bien insouciante... Lucy arriva enfin à se libérer des liens de laine qui la retenaient en tranchant de ses griffes certains d'entre eux. Lannovar se dirigea vers le comptoir et précisa à l'employé qu'il voulait acheter Lucy. Il se mit donc à remplir les formalités, se doutant bien que l'ouïe fine de la neko lui avait permis d'entendre la brève conversation entre lui et le vendeur. Une fois les formalités remplies, l'employé et Lannovar revinrent vers la cage de la neko. Le vendeur l'ouvrit et laissa sortir la neko. Il referma la cage derrière elle et se redirigea vers le comptoir, laissant Lannovar et Lucy seuls. Le jeune maitre repris la parole.

Je vais t'acheter des vêtements. Tu n'as rien à te mettre à part ceci.

Le jeune humain donna son prénom a la neko, qui souria, et pensa que c'était un prénom plutôt agréable a entendre. Elle entreprit donc de se libérer de sa pelotte de laine, et vit que le jeune humain semblait légèrement étonné que la neko ne montre aucun signe d'anxiété dans cette animalerie, tout en se dépétrant des liens de laine, elle dit a Lannovar:

"Vous savez, ça fait plus de six mois que je vais d'animalerie en animalerie, alors forcément, on s'y habitue, assez rapidement même..."

Pendant qu'elle avait dit cette phrase, son visage était devenu comme un peu plus absent, sa voix n'avait pas été a la limite de la voix d'une enfant, elle était plutôt teintée de tristesse et de mélancolie, bien que toujours très douce, ça, elle l'avait toujours été, pendant le meilleur et le pire. L'humain partit vers le comptoir, et sans qu'elle le veuille, les oreilles de la neko se dressèrent pour écouter la conversation. Sachant bien que ce n'était pas très poli, elle plaqua ses oreilles de chat blondes contre ses cheveux de même teinte a l'aide de ses petites mains, mais elle avait déjà entendue une bonne partie de la brève conversation, apparemment, Lannovar désirait acheter Lucy. Cela aurait vraiment été humiliant pour beaucoup de savoir qu'ils allaient etre achetés, mais Lucy n'y pensa même pas, elle était vraiment innocente, pure et insousciante... Au bout de quelques instants, la neko regarda en direction de la caisse de l'animalerie, et elle vit Lannovar remplir des papiers. Apparemment, il voulait vraiment l'acheter. Elle soupira de soulagement, être dans une animalerie n'était pas plus dérangeant que ça pour elle, mais cela faisait bien longtemps qu'elle voulait gouter a l'air pur de l'extérieur d'un batiment, animalerie ou non. Enfin, au bout de quelques minutes ou la neko avait reformée correctement la pelote de laine, le vendeur et le jeune maître vinrent vers elle, et l'animalier ouvrit la cage. Lucy en sortit, et il ferma la porte derrière elle. Celui qui serais désormais son maître lui dit qu'ils iraient lui acheter des vêtements, car elle n'avait rien d'autre a porter que les bouts de tissu dont on l'avait affublée... Elle fit un hochement de tête positif a son nouveau maître, et se retourna vers le vendeur pour lui redonner la pelote de laine, elle lui dit alors, toujours aussi joyeuse:

"Merci de me l'avoir preté, je me suis bien amusée avec."

Décidément, la petite neko s'amusait avec pas grand chose, ce qui était plutôt pratique et économique en plus... Le vendeur n'ajouta rien et partit vers sa caisse. Lucy se retourna vers Lannovar, elle lui demanda alors:

"Dites, comment je dois vous appeler? Maitre, monsieur ou Lannovar? Excusez moi de poser aussi précipitemment des questions, mais je préfère savoir que de me faire punir, je pense que vous comprenez ^-^"

La petite demoiselle souria quand le jeune homme évoqua son propre prénom. Elle avait vraiment une frimousse des plus charmantes. Pendant que la jeune neko se débattait avec sa pelote de laine enroulée autour d'elle, elle lui fit part du fait que cela fesait six mois qu'elle allait ainsi d'animalerie en animalerie.Six mois... De quoi rendre quelqu'un taré à son avis. La demoiselle devait en effet être que trop contente de pouvoir sortir de ce satané endroit. Elle avait du sérieusement s'ennuyer malgrès le fait qu'elle s'emblait s'amuser avec peu de chose.

Le jeune homme alla ensuite au comptoir et revint un peu plus tard vers la cage. La demoiselle semblait être soulagée d'un poids et le jeune homme le comprenait très bien. Ca devait être une vraie bénédiction pour elle de sortir de ce fichu endroit. D'autant plus qu'il n'était pas très accueillant et plutôt sinistre avec toutes ces cages partout. Lannovar partageait la joie de la petite neko, elle semblait très heureuse de sortir. Elle avait sagement reformé la pelote de laine qu'elle rendit à l'employé qui se dirigea vers le comptoir. Quand le jeune homme l'informa qu'ils allaient sortir lui acheter des vêtements, elle hocha la tête positivement. Une fois le vendeur parti, la demoiselle lui demanda comment il fallait qu'elle l'appelle car elle craignait de se faire punir à cause de cela par la suite. Le jeune homme eut un sourire bienveillant et répondit à sa question.

Je ne vais pas te punir pour si peu voyons. Appelle moi comme tu veux. Mais je préfèrerais que tu emploie mon prénom. Allons y !

Le jeune homme lui fit signe de le suivre et ils sortirent dans la rue où il montèrent dans sa voiture. La destination était le magasin de vêtements, bien entendu.

The silk, Tisserande.

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